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Dictée 9

Je me promène dans les rues de ma ville et je découvre, avec stupéfaction, ce panneau qui dénonce, chiffres à l'appui, combien la mode fait souffrir les mannequins, obligés de maigrir et faire disparaître leur corps pour mettre en valeur les étoffes. // Je trouve cela si scandaleux ! Ce qui me semble le plus incroyable, c'est que personne ne dise rien. Il existe un gouffre impressionnant entre la réalité et les images qu'on nous vend. // Je préfèrerais parfois vivre dans une grotte. Je poursuis mon chemin, plein d'idées révolutionnaires et de motifs de contestation. // Je me mets à rêver d'un vaccin contre l'irrespect : on pourrait créer une pommade de bienveillance à utiliser sur tous les corps, plutôt que de vendre ces illusions et ces mensonges ! Si on acceptait mieux les différences, chacun pourrait vivre mieux !

+ inventer une phrase où vous utiliserez les mots espionnage et apparition
Dictée 16 : le son [e] + mots invariables

Il n'y a d'homme complet que celui qui a beaucoup voyagé, qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie. Les habitudes étroites et uniformes que l'homme prend dans sa vie régulière et dans la monotonie de sa patrie, sont des moules qui rapetissent tout : pensée, philosophie, religion, caractère, tout est plus grand, tout est plus juste, tout est plus vrai chez celui qui a vu la nature et la société de plusieurs points de vue. [...] Pour moi, je suis constamment frappé de la façon étroite et mesquine dont nous envisageons les choses, les institutions et les peuples ; et si mon esprit s'est agrandi, si mon coup d'œil s'est étendu, si j'ai appris à tout tolérer en comprenant tout, je le dois uniquement à ce que j'ai souvent changé de scène et de point de vue. [...] Ouvrons le livre des livres ; vivons, voyons, voyageons : le monde est un livre dont chaque pas nous tourne une page ; celui qui n'en a lu qu'une, que sait-il ?

Alphonse de Lamartine, Souvenirs, impressions, pensées et paysages pendant un voyage en Orient, 1856
Dictée 17 : accord sujet-verbe / pluriels

Ils mouraient lentement - c'était bien clair. Ce n'étaient pas des ennemis, pas des criminels, ce n'était rien de terrestre maintenant - rien que des ombres noires de maladie et de famine, gisant confusément dans la pénombre verdâtre. Amenés de tous les recoins de la côte dans toutes les formes légales de contrats temporaires, perdus dans un milieu hostile, nourris d'aliments inconnus, ils tombaient malades, devenaient inutiles, et on leur permettait alors de se traîner à l'écart et de se reposer. Ces formes moribondes étaient libres comme l'air, et presque autant substantielles... Je commençai à distinguer la lueur des yeux sous les arbres. Puis abaissant mon regard je vis un visage près de ma main.

Joseph Conrad, Au cœur des ténèbres